Avec notre correspondante à Athènes, Corinne Valois
C'est la première vraie pomme de discorde pour le gouvernement de coalition d'Antonis Samaras. Qualifiées par les médias grecs de dangereux désaccord officiel, les discussions autour de l’actuel projet de loi anti-raciale ébranlent le gouvernement du Premier ministre de centre-droit soutenu par le Parti socialiste et la Gauche modérée.
Après des semaines de discussions, le chef du gouvernement Antonis Samaras a tout simplement déclaré que son parti ne soutiendrait pas l’actuel projet de loi qui, selon certains cadres de la Nouvelle démocratie, limite la liberté d’expression. Une fin de non-recevoir jugée inacceptable par les leaders de la gauche participant au gouvernement.
La Grèce sous la pression européenne
Mis au point par le ministre de la Justice Antonis Roupakiotis, représentant la Gauche démocratique au gouvernement, le projet en suspens depuis plusieurs années devrait permettre d’adapter la loi grecque au cadre européen.
Une nécessité soulignée une nouvelle fois lundi 27 mai par la commissaire européenne chargée des Affaires intérieures, Cecilia Malmström, ainsi que par le président du Parlement européen Martin Schulz, qui a appelé les hommes politiques grecs à montrer l’exemple dans la lutte contre l’extrême droite.