Comme à Rome après les élections législatives, une mission très difficile attend le chef de l'Etat à Sofia. Rossen Plevneliev entamera vendredi 17 mai des consultations avec les dirigeants des différentes formations politiques. En cas d’échec, un retour aux urnes semble inévitable, car les résultats définitifs viennent de confirmer l'impossibilité des deux vainqueurs de former un gouvernement.
Le parti conservateur GERB de l'ex-Premier ministre Boïko Borrisov remporte les élections avec un peu plus de 30% des suffrages, mais ses alliés potentiels - les ultra-nationalistes du parti Ataka - écartent à priori toute idée d’accord.
Arrivé en troisième position, le parti de la minorité turcophone exclut lui aussi une telle alliance. Seule serait envisageable une grande coalition entre le centre droit et les socialistes, mais celle-ci semble également peu probable.
Les socialistes, de leur côté, parient sur un gouvernement d'experts - soutenu au Parlement par le parti nationaliste Ataka et les turcophones du MDL. Mais les vives animosités qui existent entre ces deux petits mouvements rendraient un tel gouvernement très fragile. Un vrai casse-tête pour le président qui espère éviter un nouveau scrutin et ainsi, ne pas faire peur aux investisseurs.