Avec notre correspondante à Budapest, Florence La Bruyère
« Plus jamais le racisme, plus jamais le nazisme ». C’est avec ces mots que Gabor Gordon, l’un des organisateurs de la Marche des vivants s’est adressé à la foule rassemblée sur la berge du Danube.
De nombreux marcheurs portaient des drapeaux hongrois, européens, israéliens et suisses. Suisses parce que cette année, la Marche des vivants a rendu un hommage spécial à Carl Lutz, un Juste. Consul de Suisse à Budapest pendant la guerre, Carl Lutz a sauvé près de 60 000 juifs hongrois en leur donnant de faux passeports.
La marche s’est déroulée paisiblement sous un soleil radieux, mais plusieurs participants confiaient leur inquiétude face à l’antisémitisme qui augmente en Hongrie.
Les Motards nationalistes, une association antisémite, voulaient défiler en moto, ce dimanche même dans le quartier juif avec le slogan « À plein gaz ». Le Premier ministre Viktor Orban a demandé à la police d’interdire le défilé. Une cinquantaine de motards, arborant des drapeaux d’extrême droite, ont tout de même roulé dans la ville, mais ils n’ont pas perturbé la Marche des vivants.