Avec notre bureau de Bruxelles
Banja Luka, Doboj, Berkovici, Sanski Most ou Prijedor, l’acte d’accusation égrenait comme une litanie une grande partie des localités tristement célèbres pendant la guerre de Bosnie pour les exactions qui y ont été commises.
Mico Stanisic était depuis 1992 ministre de l’Intérieur de la République serbe de Bosnie et Stojan Zupliyanin était, pour le nord-est du territoire et la Krajina serbe de Bosnie, le chef des forces de sécurité.
Pendant près de trois ans et demi de procès ont été évoqués les crimes odieux commis entre 1991 et 1995 au nom de la défense des Serbes de Bosnie. Crimes contre l’humanité et crimes de guerre, la liste était longue ; des chefs d’accusation qui pendaient à l’encontre de Mico Stranisic et Stojan Zupliyanin : extermination, meurtres, tortures, persécution, déportation et autres actes inhumains.
Du fait de leur responsabilité importante, ils ont été tous deux condamnés à une peine lourde : vingt-deux ans de prison. Les juges ont estimé que les deux hommes avaient activement contribué à la planification et à l’exécution du nettoyage ethnique à l’encontre des musulmans et des Croates.