Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio
Au moment où Dmitri Medvedev et José Manuel Barroso donnaient leur conférence de presse, le ministre chypriote des Finances avait déjà quitté Moscou depuis plusieurs heures. Et Michalis Sarris est reparti bredouille.
Les actifs qu’il proposait n’ont pas trouvé preneur parmi les investisseurs russes. Moscou a décidé d’attendre, comme l’a expliqué le Premier ministre russe. « Nous n'avons pas fermé la porte », tempère Dmitri Medvedev. « Nous sommes prêts à discuter de différentes formes de soutien une fois qu'un schéma définitif aura été élaboré par l'UE et par Chypre en tant que pays membre. »
«Pas de temps à perdre»
Dimitri Medvedev, détendu, opine du chef lorsque José Manuel Barroso dit qu’il n’y a « pas de temps à perdre » dans ce dossier. La tension entre Moscou et Bruxelles semble bel et bien être retombée.
« Je suis heureux de constater que la Russie est intéressée par le fait de trouver une solution viable pour Chypre », a déclaré José Manuel Barroso. « J'ai eu l'occasion d'écouter les inquiétudes de nos partenaires russes et de leur expliquer le contexte dans lequel certaines décisions avaient été prises. Maintenant, tous les efforts doivent se concentrer sur la recherche d'une solution alternative acceptable pour tous les Etats membres », a-t-il ajouté.
Concernant un assouplissement du prêt de 2,5 milliards d'euros accordé par Moscou à Nicosie, le ministre russe des finances a expliqué que son pays attendait une décision des bailleurs de fonds internationaux avant de se prononcer.