Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Silvio Berlusconi a donc été condamné à un an de prison en première instance pour la publication illégale dans le quotidien Il Giornale, qui appartient à sa famille, d’écoutes téléphoniques entre un ex-dirigeant du Parti démocrate Piero Fassino, actuel maire de Turin, et le numéro un des assurances Unipol, groupe qui avait lancé en 2005 une OPA sur la banque BNL.
Selon le parquet de Milan, cette affaire ne consiste pas seulement en une fuite d’informations mais à porter préjudice à Piero Fassino, à l’époque chef de l’opposition.
Les avocats de Silvio Berlusconi ont annoncé qu’ils feraient appel mais cette nouvelle condamnation tombe au plus mal car la tentative de former un exécutif avec le soutien du Mouvement cinq étoiles, annoncé par le leader du centre-gauche Pier Luigi Bersani qui doit trouver une majorité au Sénat, risque d’échouer.
Or dans le cas d’un échec, l’hypothèse d’un gouvernement dit de large entente avec le centre-droit, coalition guidée par Silvio Berlusconi, ne peut être écartée même si le Parti démocrate est contre une telle solution. La décision appartient en effet exclusivement au président de la République Giorgio Napolitano.