Les Portugais dans la rue pour protester contre l'austérité

Des manifestations sont organisées à Lisbonne et dans le reste du Portugal, ce samedi 2 mars, à l’appel d’un mouvement de la société civile, contre l’austérité et la politique du gouvernement. Alors que les effets de cette politique se font attendre, la contestation grandit dans le pays.

Avec notre correspondante à Lisbonne, Marie-Line Darcy

Le mouvement « Que la troïka aille se faire voir (QSLT) » veut renouveler son exploit de septembre dernier avec une manifestation qui avait réuni 500 000 personnes à Lisbonne, la seconde plus grande manifestation jamais organisée dans le pays. Cette fois, ce sont 40 villes portugaises qui organisent des rassemblements ou des défilés. Auxquelles s’ajoutent une bonne dizaine de villes ou capitales dans le monde de Boston á paris en passant par Athènes et Madrid, et jusqu’a Budapest rattrapées par la crise.

Si les organisateurs se sont servis des réseaux sociaux pour mobiliser, ils refusent de se prononcer sur le niveau d’adhésion. En revanche des secteurs professionnels et la CGTP la grande centrale syndicale qui était dans les rues il y a 15 jours ont décidé de se joindre au défilé.

« C'est le peuple qui commande »

Les organisateurs de la QSLT n’ont pas l’intention d’imposer de mots d’ordre, mais veulent rassembler derrière la phrase : « C’est le peuple qui commande », extraite de la chanson « Grandola », hymne de la Révolution des œillets en 1974.

Grandola est remise au goût du jour comme symbole d’une contestation grandissante, prenant la forme d’interventions ponctuelles et de désobéissance civile. Grandola devrait retentir ce samedi soir en fin de cortège pour dire « non » à l’austérité, et « non » aux politiques de redressement de l’économie imposée par la troïka de l’aide internationale.

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