Avec notre correspondant au Vatican, Antoine-Marie Izoard
À compter du 1er mars, les cardinaux devraient se réunir en congrégations générales et décider alors, à la majorité absolue, s’ils souhaitent s’affranchir du délai préalable de quinze à vingt jours pour l’ouverture de ce conclave.
Certains s’inquiètent d’une élection trop précipitée, qui ne laisserait pas le temps au débat sur les grands défis à venir de l’Église. D’autres, au contraire, jugent que Benoît XVI, en annonçant dès le 11 février son départ, a laissé à chacun le temps de réfléchir.
Cette anticipation permettrait aussi à son successeur de ne pas être élu à la veille immédiate de la semaine sainte et des fêtes de Pâques, où un marathon de célébrations attend le nouveau pape.
Suspicions, articles de presse : le climat est lourd à Rome à l’approche du conclave, et Benoît XVI a choisi de recevoir les trois cardinaux à qui il avait demandé d’enquêter sur les fuites de documents confidentiels en provenance de son appartement, l’an passé.
Il leur a demandé de garder secret les résultats de leur enquête et de les remettre entre les mains de son successeur.