Bourrages d’urnes, intimidations des électeurs, achats des votes : l’état-major de Raffi Hovanissian, le principal rival du président sortant, fait état de centaines de cas de violations massives du code électoral, qualifiant le scrutin de « honteux ».
Toute autre analyse du côté des vainqueurs annoncés : le porte-parole du parti républicain, le parti au pouvoir, parle de « la meilleure élection dans l'histoire de l'Arménie indépendante », ajoutant que Serge Sarkissian était le seul favori.
Le président sortant était effectivement en position de force après le retrait de la course des trois principales formations de l’opposition, qui disposent de 48 des 131 sièges au Parlement.
En 2008, la victoire de Serge Sarkissian à la présidentielle avait été contestée par l'opposition. Les manifestations massives place de la Liberté à Erevan avaient dégénéré en affrontements après l'intervention de la police.
Dix personnes avaient été tuées. Raffi Hovannisian avait prévenu qu’il en appellerait à la rue en cas de fraude électorale, tout en promettant d’éviter une répétition du scénario sanglant de 2008.
Pas de quoi troubler pour le moment la quiétude des habitants de la capitale arménienne, qui ont accueilli dans une indifférence quasi générale l’annonce des premiers résultats de ce scrutin dont ils n'attendaient aucune surprise.