« Nous ne voulons pas la guerre, mais si nous y sommes contraints, nous nous battrons et nous gagnerons », a déclaré le président arménien Serge Sarkissian. Il faut dire que son voisin, le président azerbaïdjanais, a fait fort : l'officier Ramil Safarov était à peine de retour dans son pays qu'Ilham Aliev l'a gracié. Accueilli en héros, l'officier azerbaïdjanais qui a assassiné un militaire arménien en 2004, a même été promu au rang de major. Comme si cela ne suffisait pas, les autorités lui ont offert une maison et le paiement de son salaire pour les huit années passées dans une prison hongroise.
C'était la provocation de trop pour l'Arménie. Le président Sarkissian a donc dénoncé l'Azerbaïdjan comme un pays où « l'on glorifie publiquement n'importe quel bâtard qui a tué des gens simplement parce qu'ils sont Arméniens ».
Erevan peut compter sur le soutien de Washington : Le président américain Barack Obama s'est déclaré « très préoccupé » par la décision de Bakou. La Hongrie aussi est visiblement gênée par ce nouveau rebondissement. Budapest a qualifiée d’ « inacceptable » la grâce accordée au soldat Safarov.