Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Et les pronostics qui vont bon train avant le palmarès de la Berlinale - distribuant l’Ours d’or du meilleur film et divers Ours d’argent - sont souvent déjoués.
Quelques heures avant la cérémonie officielle, beaucoup spéculaient encore sur une récompense pour un ou plusieurs films d’Europe centrale et orientale, bien représentés lors de cette 63e édition.
Child’s pose raconte la difficile relation mère-fils dans une famille de nouveaux riches roumains. Wimie propose l’histoire d’un prêtre polonais homosexuel. Quant au réalisateur bosnien Danis Tanovic, il donne à voir l’histoire vraie d’une famille de roms où les protagonistes dans la vie réelle jouent leur propre rôle (voir photo).
Pour un festival politique comme la Berlinale, une récompense pour Pardé, de l’Iranien Jafar Panahi - assigné à résidence dans son pays et qui n’a pas pu venir à Berlin - constituerait un geste fort pour ce film tourné clandestinement sur l’oppression subi par le réalisateur.
De fortes femmes ont aussi marqué le festival et le choix sera difficile pour le prix d’interprétation féminine, avec les Françaises Catherine Deneuve et Juliette Binoche, la Roumaine Luminita Gheorgiu et la Chilienne favorite Paulina Garcia dans Gloria.