Avec notre envoyée spéciale à Davos, Mounia Daoudi
David Cameron a voulu avant tout rassurer le monde des affaires. « Il ne s’agit pas de tourner le dos à l’Europe, bien au contraire, il s’agit de savoir comment parvenir à une Europe plus compétitive, plus ouverte et plus flexible », a martelé le Premier ministre britannique qui s’est livré à un véritable show devant un public visiblement sous le charme.
Pour David Cameron, en effet, l’Europe est en train d’être dépassée dans la compétition mondiale, elle est négligée par les investisseurs et il est donc grand temps d’en faire un moteur pour la croissance et non une source de coûts pour le monde des affaires, un discours qui parle au monde des grands patrons réunis à Davos.
Des patrons qui semblaient plutôt réticents face à l’initiative du Premier ministre britannique d’organiser un referendum sur le maintien ou non du Royaume-Uni dans une Union européenne réformée. Ils redoutaient avant tout l’incertitude que cela risquait d’engendrer dans un environnement déjà très volatile et alors que le FMI a douché mercredi 23 janvier les espoirs d’une reprise rapide. L’institution financière prévoit en effet une nouvelle année de récession pour la zone euro.