Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
Un Pakistanais assassiné cette semaine, un Afghan de 18 ans tué à coups de couteau le 6 janvier, un Irakien poignardé cet été... On ne compte plus les agressions racistes en Grèce.
Qu'attendent les autorités pour réagir ? C'est ce que les manifestants demandaient ce samedi dans le cortège.
Moussa, un ressortissant guinéen qui a rejoint la manifestation, a été victime comme beaucoup d'autres d'actes xénophobes. « Depuis que je suis venu en Grèce, la police et les racistes me fatiguent, confie-t-il. Ils m'ont blessé plusieurs fois à la tête, alors que j'étais sur une moto. Même la police, c'est des racistes ! Ils m'ont frappé plusieurs fois dans ce quartier. »
Les ONG et le Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) des Nations unies ont dénoncé à plusieurs reprises l'intensification des agressions racistes, surtout depuis l'arrivée au Parlement, en juin, du parti néo-nazi Aube Dorée.
Pour l'heure, aucune condamnation n'a été prononcée. Le seul procès sur la question concerne l'agression, en septembre 2011, d'un demandeur d'asile Afghan qui a survécu à un coup de couteau à la poitrine. Mais le procès ne cesse d'être ajourné.