Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibault
Les deux parties se renvoient la balle. L’Institut de criminologie de Hanovre parle de censure exercée par l’Eglise catholique sur ses enquêtes ; la conférence épiscopale estime, elle, que la relation de confiance nouée avec les chercheurs devant obtenir l’accès aux dossiers de crimes pédophiles a été rompue.
Les commentaires dans la presse sont en tout cas clairs sur un point : la décision de l’Eglise catholique de cesser la coopération avec des chercheurs indépendants nuit une fois de plus à une organisation dont la réputation a été mise à mal par le scandale autour de crimes pédophiles révélés il y a trois ans. Les critiques adressées à l’Eglise, accusée de ne pas vouloir faire la lumière sur des dossiers plus que gênants, redoublent.
De son côté, la hiérarchie catholique souligne qu’elle ne veut pas mettre fin à toute recherche par des experts indépendants en s’efforçant rapidement de trouver d’autres partenaires. De toutes manières, l’image de l’Eglise sort un peu plus entâchée de ce nouveau rebondissement. A la décharge de ses responsables il faut rappeler qu’un évêque a été chargé du dossier et que des indemnisations ont été versées aux victimes de crimes sexuels.