La Macédoine veut échapper à l'étau grec

Le représentant de Nations unies Matthew Nimetz doit passer trois jours à Athènes et à Skopje. Il tente de relancer les pourparlers entre la Grèce et la Macédoine au sujet du nom de cette dernière. A cause de l'opposition des Grecs, la Macédoine n'arrive pas à rejoindre l'Otan, ni même à commencer les pourparlers d'adhésion à l'Union européenne.

Ancienne République yougoslave, la Macédoine est devenue indépendante en 1991. Elle s'est tout de suite heurtée à l'hostilité de la Grèce, sa voisine au sud. Athènes s'opposait à la dénomination du nouvel Etat, à son drapeau et à des passages de sa Constitution, et cela, au nom du caractère hellénique de l'ancien royaume de Macédoine, situé à cheval sur les deux pays.

La Macédoine a changé de drapeau suite aux accords de New York en 1995, mais la Grèce a bloqué son accès à l'Otan, en 2008. Une décision sanctionnée par la Cour internationale de justice. Par ailleurs, la Macédoine a obtenu dès 2005 le statut de pays candidat à l'Union européenne, mais elle ne peut pas commencer les négociations d'adhésion - la Grèce s'y oppose toujours, épaulée par la Bulgarie et la Roumanie, deux autres pays balkaniques.

C'est le nom même de la Macédoine qui continue à nourrir la polémique. Au total, 125 pays reconnaissent le pays sous son nom constitutionnel, mais pour Athènes il s'agit toujours de l'ex-République yougoslave de Macédoine. Et les douaniers grecs appliquent un cache portant cette appellation sur les plaques d'immatriculation des voitures qui affichent le nouveau sigle MK, pour la Macédoine.

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