Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Compte tenu de la colère des Italiens contre l’augmentation des divers impôts, il serait imprudent de dire que le Cavaliere Berlusconi n’a aucune chance de remporter les législatives. Mais force est de constater que les difficultés se multiplient pour lui.
La plus importante, c’est la montée en politique de Mario Monti qui a pris la tête d’une coalition centriste, visant à attirer les électeurs modérés. Or, Silvio Berlusconi vise aussi un électorat, dit modéré.
L’autre problème se situe au niveau des alliances avec la Ligue du Nord. Silvio Berlusconi a rencontré, le samedi 29 décembre au soir, des responsables de cette force populiste profondément ancrée dans les régions du nord-est de l'Italie. Et à l’issue de cette rencontre, le secrétaire du Peuple de la liberté, Angelino Alfano, a affirmé que les désaccords entre les deux partis sont tels qu’ils pourraient se présenter séparément lors du scrutin de février.
Enfin, le roi des télévisions privées, qui a littéralement envahi le petit écran durant ces derniers jours, devra, en vertu d’un règlement pour la campagne électorale qui vient d’entrer en vigueur, limiter ses apparitions, et cela même sur ses propres chaînes !