Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
« Nous ne sommes pas pressés. Qu'ils rendent d'abord les armes et qu'ils nous fichent la paix. Et ensuite, on verra bien. » Ce sont les mots durs, véhéments, prononcés par un responsable du Parti populaire, Antonio Basagoiti. La droite espagnole, au pouvoir à Madrid, a ainsi répondu à ETA qui avait décrété un cessez-le-feu en octobre 2012 mais qui n'a pas encore rendu les armes.
Or, c'est précisément ce que veut, à Madrid, le gouvernement de Mariano Rajoy : les séparatistes basques, « doivent dans un premier temps se dissoudre et rendre les armes ; dans un deuxième temps, et seulement dans un deuxième temps, il pourra y avoir une négociation sur le regroupement des prisonniers près de chez eux », expliquait le chef du gouvernement.
Du côté basque, les anciens chefs incarcérés maintiennent la ligne dure et exigent le contraire : d'abord le regroupement ensuite la dissolution. Mais dans ce bras de fer, le temps joue en faveur de Madrid.