Jusqu'à maintenant, la France et l'Allemagne avaient pour ainsi dire un faux nez pour peser dans les choix stratégiques du groupe. La France, en sus de sa participation, était représentée par le groupe de médias Lagardère, et l'Allemagne par le constructeur automobile Daimler. Cela leur donnait de fait plus de la moitié des droits de vote à l'assemblée des actionnaires.
Or, leurs paravents, ces industriels dont l'activité est fort éloignée de celle d'EADS, souhaitaient sortir de ce pacte encombrant. D'où la nécessité de réorganiser le capital pour préserver les intérêts des Etats tout en renforçant la gouvernance.
Premier acte historique : l'Allemagne, jusqu'alors cachée par Daimler, fait son entrée dans le capital, et se retrouvera d'ici deux ans au même niveau de participation que la France. L’Espagne, quant à elle, conserve la même participation. Les trois Etats européens détiendront donc un peu moins de 30% du capital.
C'est moins que par le passé mais en contrepartie, les statuts seront modifiés pour garantir l'ancrage européen du groupe. Les administrateurs doivent être des ressortissants européens et toute montée au capital pourra être contrée par une minorité de blocage de 30%.