Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
C’est un accord historique marque le début d’une campagne de deux ans entre d’un côté le Parti national écossais d’Alex Salmond et de l’autre les partis conservateur, travailliste et libéral-démocrate qui s’opposent tous les trois avec véhémence à l’indépendance de l’Ecosse. Le référendum fera aussi date car, pour la première fois, les jeunes Ecossais de 16 et 17 ans pourront voter.
Le premier ministre David Cameron, qui s’était spécialement déplacé à Edimbourg pour signer les termes de cette consultation, a assuré qu’elle serait légale, juste et déterminante. « Ensemble, a-t-il plaidé, nous sommes mieux ; ensemble, nous sommes plus forts ; ensemble, nous sommes plus en sécurité. Que chacun présente ses arguments et j’espère que les gens voteront pour garder le Royaume-Uni ».
Les 16-17 ans aux urnes
Des arguments qui du côté du Premier ministre nationaliste écossais Alex Salmond sont évidemment bien différents : « Est-ce que je pense que c’est l’indépendance qui va l’emporter ? Oui bien sûr a-t-il affirmé. Et je pense que nous l’emporterons en présentant une vision positive vers un avenir meilleur pour notre pays, à la fois économiquement et socialement. »
Cet accord officiel scelle des négociations menées âprement entre les pro et anti-indépendance. Le gouvernement de David Cameron a réussi à limiter le referendum à une seule question « oui ou non à l’indépendance » alors que le gouvernement écossais souhaitait une seconde option pour plus d’autonomie.
En revanche, Alex Salmond a obtenu la participation des électeurs de 16 et 17 ans, dans l’espoir de gonfler les rangs des pro-indépendance. Mais la campagne sera ardue : actuellement le soutien pour une Ecosse libre s’étiole et ne représente que 28% contre 53% en faveur de l’Union.