Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Dans une dernière tentative d’empêcher l’extradition de leur client, les avocats d’Abou Hamza avaient expliqué cette semaine devant la Haute Cour de justice que l’état de santé de l’ancien imam de la mosquée de Finsbury Park s’était sérieusement détériorée en prison et qu’il devait d’abord subir des examens médicaux avant toute extradition.
Des arguments qui n’ont pourtant absolument pas convaincu les juges londoniens. Au contraire même, puisque l’un d’eux a rétorqué que cette détérioration était une raison supplémentaire de hâter l’extradition d’Abou Hamza vers les Etats-Unis avant que son état n’empire. L’imam radical a cette fois épuisé tous ses recours légaux, tout comme les quatre autres islamistes, terroristes présumés, qui faisaient appel pour échapper à la justice américaine.
Le ministère de l’Intérieur britannique, lui, ne cache pas une immense satisfaction après huit ans de bataille juridique. On s’attend maintenant à voir Abou Hamza placé dans un avion à destination d’une prison de haute sécurité aux Etats-Unis dans les tous prochains jours. L’islamiste de 54 ans, né en Egypte mais naturalisé britannique, est visé là-bas par onze chefs d'accusation.