Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Personne ne peut obliger la Catalogne à renoncer à ce qu'elle elle. Telle est la réaction officielle du gouvernement autonome de Catalogne après la lettre du roi, apparue sur son site web.
A Barcelone, on a parfaitement compris ce que voulait dire Juan Carlos en parlant « de ne pas poursuivre de chimère ni de diviser nos forces entre Espagnols ». Le discours du roi, c'est une claire condamnation à la dérive séparatiste en Catalogne. Tout le monde l'a compris de cette façon.
Du côté de Barcelone, les formations nationalistes n'ont guère apprécié, invitant le monarque à ne pas pratiquer l'ingérence, « dans les affaires catalanes ». A Madrid, par contre, le parti de droite au pouvoir a applaudi. Oui à l'unité de l'Espagne, non à toute tentative de sécession.
D'ordinaire, le roi Juan Carlos brille par sa prudence, sa mesure, son effort pour ne pas prendre partie. Cette fois-ci, le monarque a osé. A sa façon, il a rappelé tout le monde à l'ordre.
En Catalogne, ce coup de poing sur la table royale ne devrait qu'attiser l'inimitié envers l'Espagne.