Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Ce qui explique ces mauvais chiffres pour l’économie italienne, c’est avant tout une baisse drastique des dépenses des familles, soit - 10%. Les Italiens ont acheté beaucoup moins de biens durables (voitures et appareils électroménagers notamment) et ils se montrent de manière générale très prudents dans les dépenses courantes.
Moins de consommation, moins d’investissements, autant de facteurs préoccupants pour ce pays déjà sous haute surveillance en raison de son endettement qui représente 120% du PIB et de sa trop faible compétitivité.
Cela dit le président du Conseil, Mario Monti, assure que si la reprise ne se voit pas encore dans les chiffres, elle est bien à la portée du pays, après une série de mesures d’austérité qui, il faut le souligner, sont sans précédent depuis le début des années 1990.
Les efforts du gouvernement Monti sont d’ailleurs régulièrement salués par tous les experts en économie mais ils ne suffisent pas à rassurer les partenaires européens de l’Italie car le pays est déjà en pré-campagne électorale en vue des législatives du printemps prochain. Or Mario Monti a déclaré à plusieurs reprises qu’il ne serait pas candidat et qu’un gouvernement de techniciens devait avoir une durée limitée.