Avec notre correspondant à Varsovie, Damien Simonart
En face de l'ambassade de Russie, les manifestants crient des slogans pour demander la libération des Pussy Riots. La plupart d'entre eux portent une cagoule colorée à l'instar des trois jeunes femmes comme Aleksandra, membre du mouvement féministe «Maintenant Pologne» : « Notre but c'est de souligner le côté absurde de ce jugement. Comment peut-on de nos jours, pour un acte politique qui ne fait de mal à personne, donner une peine de deux ans d'enfermement dans un camp de travail. C'est totalement absurde ! »
La lecture du jugement des Pussy Riot coïncide avec la visite en Pologne du patriarche de l'Eglise orthodoxe russe, Kirill. Ce dernier était favorable à la tenue du procès. C'est aussi à lui que s'adressent les manifestants, dont Wiktoria, l'organisatrice du rassemblement: «C'est sans doute une coïncidence qu'il soit ici le jour du verdict mais on peut en profiter pour lui faire entendre notre voix et que le patriarche Kirill sache qu'on est opposé à ce jugement sévère et injuste.»
Une pétition signée par près d'un millier de personnes a été déposée à l'ambassade de Russie après la manifestation. Mais les participants affirment qu'ils reviendront protester tant que les Pussy Riot ne seront pas libérées.