Le cas Uribetxeberria au centre de la grève de la faim des prisonniers de l’ETA

Neuvième jour de grève de la faim pour le militant basque espagnol de l'ETA, Iosu Uribetxeberria, emprisonné à Saint-Sébastien. Atteint d’un cancer en phase terminale, il demande à être libéré. La justice espagnole étudie une éventuelle libération conditionnelle. Entre 300 et 400 détenus etarras sont aujourd'hui mobilisés, des deux côtés des Pyrénées, pour le soutenir et réclamer, plus généralement, l'amélioration de leurs conditions d'emprisonnement.

Refus durable de s'alimenter ou de sortir des cellules : ce sont près de la moitié des prisonniers de l'ETA qui sont entrés dans le mouvement. La plupart en Espagne où sont détenus quelque 600 militants de l'organisation séparatiste basque. Le mot d'ordre est également suivi en France, où près de 150 etarras sont incarcérés et où une quinzaine de prisons étaient touchées mardi dernier, 14 août, par des gestes individuels ou collectifs.

Défaite militairement, ses membres actifs pour la plupart neutralisés, l'ETA se bat donc aujourd'hui dans les prisons, avec deux objectifs très précis et limités. Le premier, c'est la libération d'Uribetxeberria et de quatorze autres prisonniers malades, dont le pronostic vital est engagé. L'autre, c’est le transfert des détenus vers les prisons du Pays Basque.

Deux revendications devenues conditions au désarmement de l'organisation, qui a annoncé en octobre 2011 la fin définitive de la lutte armée. Madrid, avec le soutien de Paris, refuse de lier les deux questions et exige toujours le démantèlement total et vérifiable du réseau et de l'arsenal militaire des séparatistes, avant le moindre geste politique.

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