C'est après quinze ans de cavale que Ratko Mladic avait pu être arrêté en mai 2011, dans une ferme située à Lazarevo, à environ 80 km au nord-est de Belgrade. Militaire très doué, général au sein de l'armée yougoslave, avant de devenir le chef de guerre des serbes de Bosnie, il a sans doute bénéficié de l'aide de certains de ses anciens camarades.
Mais celui qui l'a aidé à la fin de sa clandestinité, c'est surtout son cousin Branislav Mladic. C'est lui qui l'a caché pendant cinq ans dans sa maison de Lazarevo et qui l'a soigné quand il a été malade. « Après son accident cérébral, j'ai eu peur qu'il ne meure chez moi », a dit Branislav Mladic, et d'ajouter: « Ratko est membre de la famille et je refuse de le renier ».
Depuis La Haye, où il est incarcéré, l'ancien chef militaire téléphone et écrit des lettres à son cousin. Le porte-parole du Tribunal serbe pour les crimes de guerre a dit qu'un accord a été conclu avec Branislav Mladic: il doit reconnaitre sa culpabilité en échange d'une peine légère : un an avec sursis.