Hiroshima : 200 000 morts. Nagasaki : 140 000 victimes... Les associations anti-nucléaire françaises veulent sensibiliser les populations sur les risques liés aux armes nucléaires. 20 000 armes sont encore en activité dans le monde.
Pour Sophie Morel, du réseau Sortir du nucléaire, les bombes atomiques représentent toujours un danger. « L'emploi de quelques ogives dans un conflit local provoquerait des conséquences humanitaires catastrophiques, rappelle-t-elle. Egalement, cela risquerait de provoquer ce que l'on a appelé l'hiver nucléaire. Il y aurait une couverture de cendres qui s'étendrait sur une partie de l'hémisphère nord. Plus de soleil, plus de plantes, la famine, etc. »
Autre argument avancé, l'arme nucléaire coûte cher. En France, elle représente 10% des dépenses militaires, soit 3 milliards d'euros. Les anti-nucléaire préconisent donc d'autres processus de sécurité. Mais beaucoup d'Etats restent fermes.
« Pour l'Europe, on a beaucoup avancé, nuance cependant Dominique Lalanne du réseau Armes nucléaires STOP. S'il y avait un référendum en Angleterre, les Anglais voudraient abandonner leur arme nucléaire. Ils ne savent pas comment gérer une situation où ils abandonneraient leur arme nucléaire sans que les Français fassent de même. Les Français sont les seuls à dire "non, on ne veut pas de débat sur l'arme nucléaire parce qu'il faut la garder". »
En France, les anti-nucléaire espèrent que l'élaboration du livre blanc sur la sécurité nationale fin 2012 pourra enclencher un débat sur ces armes.