Avec notre correspondant à Bucarest, Luca Niculescu
Le référendum de dimanche repose d'abord sur une question essentielle : les Roumains seront-ils assez nombreux à se rendre aux urnes pour que la destitution de leur président soit validée ? Car, suite a une décision de la Cour constitutionnelle - et aux pressions européennes - la consultation ne sera reconnue que si 50% des inscrits sur les listes électorales se présentent aux urnes.
Et ce seuil pourrait s'avérer difficile à atteindre en raison de plusieurs facteurs : la lassitude des Roumains face leur classe politique, la période des vacances et le boycott du référendum par les sympathisants du président Basescu, qui affirment ne pas vouloir participer à cette « mascarade électorale ».
Tous les sondages sont formels : deux Roumains sur trois devraient se prononcer pour le départ de Traian Basescu. Mais celui-ci pourrait néanmoins redevenir président à partir de lundi, si le référendum n’est pas validé.
La tension politique ne sera pas apaisée, car Traian Basescu devra de nouveau cohabiter avec la coalition de centre gauche, qui continuera à voir en lui l’homme politique à abattre.