Avec notre correspondant à Bucarest, Luca Niculescu
Tous les coups semblent être permis ces derniers jours de campagne. D’un côté, le gouvernement de centre-gauche accuse le président Traian Basescu d’avoir dépensé un million d’euros - de l’argent public - pour refaire une villa dans laquelle il compte habiter.
De l’autre, le camp pro-Basescu sort un document selon lequel le gouvernement de centre-gauche voudrait démanteler la Cour constitutionnelle, le parquet anti-corruption et autres institutions-clés de la justice roumaine. Chaque partie nie les accusations, et les nombreuses chaînes de télévision roumaines programment des heures et des heures d’émissions avec des débats où les arguments font place à l’invective, et les polémiques touchent l’individu.
Ces derniers jours, l’ambiance est encore plus tendue, car le camp pro-présidentiel a décidé de boycotter le référendum, en accusant le gouvernement de centre-gauche d’une tentative de fraude. Dans ce contexte, malgré la mobilisation de l’exécutif, le seuil de participation de 50 % des électeurs inscrits sur les listes semble difficile à atteindre. Ce seuil est nécessaire pour que le référendum soit validé.