Avec notre correspondant à Vienne, Christian Fillitz
Les hôpitaux des différentes provinces ou Lander n’ont pas une ligne homogène. La plupart d’entre eux affirment effectuer de telles interventions uniquement par nécessité médicale. Parfois, mais c’est rare, aussi pour des raisons religieuses.
En tout état de cause, et contrairement à l’Allemagne, la législation sur la circoncision est claire en Autriche. « Ce n’est pas un délit », a souligné la ministre de la Justice, Beatrix Karl, qui ne voit aucune nécessité d’agir.
Fait inhabituel, vendredi, de hauts représentants de quatre religions - juive, musulmane, catholique et protestante - ont donné une conférence de presse commune pour rappeler la liberté de religion garantie par la Constitution. Ils se sont déclarés choqués par la manière dont le débat a été mené.
Un débat, soulignent-t-ils, importé de l’étranger, et qui n’a pas de raison d’être en Autriche. Ils demandent néanmoins aux instances dirigeantes fédérales de prendre officiellement position.
Les représentants juif et musulman ont par ailleurs estimé qu’une interdiction de la circoncision, comme l’a demandé un gouverneur d’extrême droite, équivaudrait à expulser spirituellement les juifs et musulmans d’Autriche, du fait que la circoncision est un acte religieux pratiqué depuis des millénaires et qui n’est pas remis en cause par les intéressés.