Laszlo Csatary nie être coupable des crimes qu'on lui reproche, à savoir la déportation de 15 700 juifs vers le camp d'extermination nazi d'Auschwitz.
Pourtant, pendant la Seconde Guerre mondiale, c'était bien lui le chef de la police au ghetto juif de la ville slovaque de Kosice. Et c'est bien lui, Laszlo Csizsik-Csatary, de son vrai nom, qui a été reconnu coupable et condamné à mort par contumace en 1948 en Tchécoslovaquie.
Aujourd'hui, interrogé par les magistrats hongrois, le vieil homme affirme qu'il n'a fait qu'obéir aux ordres. Les documents du Centre Simon-Wiesenthal, consacré à l’Holocauste, montrent pourtant que Laszlo Csatary a traité cruellement les juifs de Kosice. Par exemple, il fouettait les femmes et leur faisait creuser des tranchées à mains nues.
Le procureur de Budapest a indiqué qu'à la fin des auditions, une inculpation pour « crimes de guerre » pourrait être signifiée à l'ancien nazi. Pour respecter la présomption d'innocence et en raison de son âge avancé, il a été assigné à résidence dans un premier temps et son passeport pourrait lui être retiré.
Serge Klarsfeld, président de l'Association des fils et filles de déportés juifs de France, estime que l'arrestation de Laszlo Csatary est une « concession » à l'opinion publique, mais qu'il ne sera pas jugé.