Avec notre correspondant à Bucarest, Luca Niculescu
La nuit a été courte pour le Premier ministre roumain. Arrivé tard dans la nuit à bord d’un avion de ligne de Bruxelles, il doit répondre ce matin aux inquiétudes de l’Union Européenne, qui sont nombreuses. « J’ai reçu une liste des questions. Je vais répondre dans les plus brefs délais », a affirmé Victor Ponta.
La question la plus importante est liée au seuil de participation pour le referendum du 29 juillet. Alors que la Cour constitutionnelle a décidé qu’il fallait une participation d'au moins 50% des inscrits, plusieurs dirigeants de la coalition au pouvoir essaient de contourner ce seuil, jugé difficile à atteindre en Roumanie. D’autres proposent que le référendum soit organisé sur deux jours, une façon d’accroître les chances qu’une moitié des Roumains se présente aux urnes.
En parallèle, la Roumanie est en train de se diviser entre ceux qui soutiennent le président suspendu, et ceux qui l’accusent d’être responsable de toutes les crises que traverse le pays. Ces derniers reprochent également à l’Europe d’être trop exigeante avec le nouveau gouvernement roumain et d’avoir fermé pendant des années les yeux sur les actions critiquables de Traian Basescu.