Avec notre correspondante à Athènes, Amélie Poinssot
Il n'y a pas foule sur la place Syntagma. Pour une fois, ce ne sont pas les contestataires qui sont rassemblés, mais les partisans du PASOK. Les militants purs et durs, qui veulent croire, encore, à la victoire de leur parti.
Parmi eux ce retraité, qui défend le bilan du parti socialiste : «Quand le PASOK est arrivé au pouvoir, avec George Papandréou, il n'était plus possible de payer les salaires et les retraites... Donc il a été obligé de prendre les mesures d'austérité, afin que la Grèce puisse toucher un prêt.»
La Grèce doit rester dans l'UE
Une autre électrice, convaincue, estime que le PASOK est le seul parti qui garantit l'arrimage de la Grèce à l'Union européenne. «On a perdu beaucoup, c'est vrai... moi-même j'ai beaucoup perdu. Mais nous on veut rester dans l'Union européenne, l'Europe c'est une grande famille, les Grecs, les Français, les Allemands... Mais certains partis politiques en Grèce ne veulent pas de ça, et c'est pourquoi nous sommes mobilisés ici ce soir » proclame t-elle.
Le leader du parti Evangelos Venizelos a axé son discours sur l'appartenance de la Grèce à l'Union. Seul le PASOK, a-t-il dit, peut garantir l'avenir de la Grèce dans la zone euro. Il n'est pas sûr pourtant qu'il ait convaincu.
Son parti, tout comme la droite de Nouvelle Démocratie, reste profondément désavoué par les électeurs. A eux deux, ils ne devraient totaliser que la moitié des voix qu'ils comptaient à chaque élection ces trente dernières d'années.