Le puissant syndicat IG metall a mobilisé cette semaine 270 000 grèvistes dans l'industrie. C'est au tour du syndicat VerDi qui représente les 15 000 salariés de Deutch Tellecom et les 220 000 employés de banques d'entrer dans la danse. Dans les deux cas, les syndicats exigent des augmentations de salaire supérieures à ce que le patronat leur propose.
Pour l'instant, les rounds de négociation n'ont pas abouti et les mouvements de grève viennent appuyer les revendications. Déjà en avril, les deux millions de salariés de la fonction publique ont obtenu 6,3% de hausse sur deux ans, après avoir mené des grèves sporadiques dans les services publics.
L'industrie allemande se porte bien. Le chômage est de 7% seulement et les salariés allemands estiment pouvoir relancer leur pouvoir d'achat après avoir subi de nombreuses années d'austérité et de modération salariale acceptée. Les chefs d'entreprises de leur côté craignent que l'Allemagne ne commence à patir maintenant des contrecoups de la crise qui frappe ses voisins européens et jugent ces revendications excessives.