Avec notre bureau à Bruxelles
En choisissant de tenir les élections législatives anticipées le 12 septembre au lieu de fin juin 2012, comme certains partis le proposaient, les Néerlandais ouvrent peut-être la porte à une relative recomposition du paysage politique. Si les élections avaient lieu aujourd’hui, c’est, selon les sondages, le Socialistische partij, c’est-à-dire l’extrême gauche, qui s’en tirerait le mieux devenant la deuxième force politique du pays, juste derrière les libéraux du Premier ministre démissionnaire, Mark Rutte.
Les travaillistes du PvdA (Parti du travail en néerlandais, Partij van de Arbeid) perdraient de leur influence, mais il semble que les libéraux et les partis de gauche et d’extrême gauche auraient à eux trois la majorité absolue.
En revanche, le populiste Geert Wilders serait en perte de vitesse, ce qui rend difficilement compréhensible sa décision de faire exploser la coalition en refusant le plan de rigueur. Son Parti pour la liberté (PVV) risque donc de sortir affaibli de cette crise.
Les partis portés par le thème de la lutte contre l’immigration se sont désormais imposés comme une force politique constante aux Pays-Bas. C’est la quatrième fois depuis 2003 qu’un gouvernement néerlandais démissionne.