La crise politique néerlandaise couvait en fait déjà depuis six semaines lorsque les 3 partis de la coalition avaient entamé leur négociation sur les moyens de réduire le déficit public en dessous de la sacro-sainte limite de 3% du produit intérieur brut (PIB). Il a déjà été réduit de 5,1 à 4,7% cette année mais pour rentrer dans les clous fixés par la zone euro, le gouvernement néerlandais cherchait à économiser entre 14 et 16 milliards.
Les libéraux et les chrétiens-démocrates pointent du doigt leurs partenaires de coalition accusés d’avoir manqué de volonté : il s’agit du PVV, le Parti pour la liberté (Partij voor de Vrijheid) du populiste Geert Wilders. Il fait partie de la coalition et pas du gouvernement et sans son soutien à la chambre, le gouvernement n’a pas de majorité.
La coalition semble donc n’avoir que peu de jours à vivre car le Premier ministre pourrait bien présenter lundi à la reine la démission de son gouvernement. Si c’est le cas cette coalition aura peu duré car elle est en place que depuis octobre 2010, il avait déjà fallu quatre mois pour la former.