En Russie, l'opposant Oleg Chein arrête sa grève de la faim

Cela faisait 39 jours que l'opposant russe Oleg Chein était en grève de la faim. Un moyen pour lui de dénoncer les fraudes lors des élections municipales d'Astrakhan, dans le sud de la Russie. Il va arrêter sa grève de la faim après avoir obtenu de la commission électorale qu'elle reconnaisse un grand nombre d'irrégularités lors de ce scrutin. 

Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio

Il a maigri de 14 kg, affirme avoir quelques problèmes cardiaques et pneumologiques, mais reste persuadé qu’il n’a pas jeûné pour rien.

Oleg Chein s’était mis en grève de la faim le 16 mars dernier pour dénoncer des fraudes qui ont, selon lui, émaillé l’élection municipale à laquelle il était candidat et qui a été remportée par le représentant de Russie Unie, le parti au pouvoir.

L’opposition en quête d’un nouveau souffle, depuis l’élection de Vladimir Poutine, a pris fait et cause pour Oleg Chein. Une importante délégation est même récemment venue à Astrakhan de Moscou pour soutenir le combat du candidat du parti Russie Juste.

Un combat qui n’aura pas été vain, d’après Oleg Chein, satisfait des déclarations du chef de la commission électorale qui, après avoir visionné les images des webcams destinées à surveiller le scrutin, a reconnu qu’il y avait eu des irrégularités dans 60% des bureaux de vote de la ville.

Pour autant, rien ne dit que le candidat malheureux à la mairie d'Astrakhan obtiendra, comme il le souhaite, l'annulation de l'élection. Il a porté l'affaire en justice : une première audience aura lieu jeudi. Affaibli mais toujours combatif, Oleg Chein se dit prêt à aller jusqu'à la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) s'il n'obtient pas satisfaction dans sa ville natale.

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