La mesure risque de faire couler beaucoup d'encre au Royaume-Uni : malgré un objectif de réduction drastique des déficits publics, le gouvernement de David Cameron confirme son intention de baisser le taux d'imposition des revenus les plus élevés. De 50% depuis 2009, ce taux passera dès l'année prochaine à 45%.
A ce cadeau fiscal réservé aux 300 000 contribuables les plus fortunés du pays, vient s'ajouter une réduction de l'impôt sur les sociétés, qui passera de 26% à 22%.
Pour justifier ces deux mesures, le ministre de l'Economie George Osborne évoque la défense de la compétitivité de l'économie britannique. Et surtout, il affirme que le manque à gagner pour l'Etat sera entièrement compensé par la lutte contre l'évasion fiscale, et par une taxation alourdie sur l'immobilier de luxe.
Ces deux arguments n'ont pas convaincu l'opposition travailliste, loin s'en faut. Pour son leader, Ed Miliband, le budget présenté par le chancelier de l'Echiquier a été conçu pour les millionnaires et se fera au détriment de la croissance et des classes moyennes.