La pression monte de la part des compagnies aériennes mais aussi des industriels de l’aéronautique, qui pourraient souffrir de cette taxe. Six compagnies aériennes européennes, dont Air France, British Airways, Lufthansa et Iberia viennent de s'associer pour dénoncer ce projet de la Commission européenne.
A cela s'ajoutent les principaux constructeurs et les équipementiers du secteur aéronautique. Le groupe EADS, appuyé par sa filiale Safran, dénonce également ce projet. « Cette taxe menace d'entraîner l'annulation de commande par la Chine de 45 Airbus long-courriers, dont une dizaine de gros porteurs A380 », a précisé le patron d'EADS, Louis Gallois.
Selon le quotidien Les Echos, le manque à gagner pour Airbus pourrait atteindre 12 milliards de dollars. Et dans un courrier adressé au Premier ministre français, le patron d'Airbus, Tom Enders, évoque également la perte d'un millier d'emplois.
« Nous contestons le caractère unilatéral de cette mesure, et nous demandons la mise en place d'une discussion avec tous les acteurs concernés », a déclaré dimanche 11 mars un représentant de l'aviation civile.
Mais pour l'instant, la présidence danoise de l'Union européenne a répliqué que les 27 pays membres de l'Union n'entendaient pas remettre en cause ce projet.