Avec notre bureau de Bruxelles,
Malgré les menaces chinoises, l’Union européenne n’a pas l’intention de revenir sur son système de taxe contre la pollution dans le secteur aérien. Les 27 ne veulent pas d’une guerre commerciale mais ils se disent prêt à prendre des initiatives si une entreprise doit être victime de mesures de rétorsion.
Pas de panique sur le front européen
La Commission européenne doute d’ailleurs de la volonté de Pékin de se lancer dans une telle bataille comme l’explique Isaac Valero Ladron, porte-parole de Connie Hedegaard, commissaire en charge du Climat : « il s’agit d’un possible blocage. Je voudrais souligner le mot 'possible' parce qu’à la lumière des déclarations de la plus grande compagnie aérienne chinoise, Air China, ... a annoncé qu’elle ne va pas annuler la commande».
Le système d’échange des quotas d’émissions est en fait une sorte de permis de polluer. Il prévoit depuis le 1er janvier 2012 que toutes les compagnies aériennes paient une taxe pour pouvoir voler au dessus du territoire de l’Union. Un dispositif contesté principalement par les transporteurs chinois et américains, mais jusqu’à présent toutes les procédures juridiques lancées en Europe ont abouti au même résultat : le système européen est conforme au droit international.