Taxe carbone : fermeté affichée de l'UE malgré les menaces chinoises

L'Union européenne ne compte pas faire marche arrière sur sa politique environnementale malgré les mises en garde de la Chine. Les ministres de l'Environnement réunis vendredi 9 mars 2012, à Bruxelles, ont affirmé être unis dans ce dossier. Pékin ne veut pas entendre parler du système européen d'échange de quotas d'émission, autrement dit une taxe contre la pollution dans le secteur aérien. En représailles, les autorités chinoises se disent prêt à bloquer la commande de plusieurs Airbus. Une menace que ne craignent pas les institutions européennes. 

Avec notre bureau de Bruxelles,

Malgré les menaces chinoises, l’Union européenne n’a pas l’intention de revenir sur son système de taxe contre la pollution dans le secteur aérien. Les 27 ne veulent pas d’une guerre commerciale mais ils se disent prêt à prendre des initiatives si une entreprise doit être victime de mesures de rétorsion.

Pas de panique sur le front européen

La Commission européenne doute d’ailleurs de la volonté de Pékin de se lancer dans une telle bataille comme l’explique Isaac Valero Ladron, porte-parole de Connie Hedegaard, commissaire en charge du Climat : « il s’agit d’un possible blocage. Je voudrais souligner le mot 'possible' parce qu’à la lumière des déclarations de la plus grande compagnie aérienne chinoise, Air China, ... a annoncé qu’elle ne va pas annuler la commande».

Le système d’échange des quotas d’émissions est en fait une sorte de permis de polluer. Il prévoit depuis le 1er janvier 2012 que toutes les compagnies aériennes paient une taxe pour pouvoir voler au dessus du territoire de l’Union. Un dispositif contesté principalement par les transporteurs chinois et américains, mais jusqu’à présent toutes les procédures juridiques lancées en Europe ont abouti au même résultat : le système européen est conforme au droit international.

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