On attendait une participation représentant au moins 75 % de la dette détenus par les créanciers privés correspondant au seuil minimum pour garantir le succès de l'opération, de sauvetage de la Grèce, et éviter une catastrophe annoncée pour l'Europe et même en dehors de l'Europe.
Le chiffre va être assez largement dépassé, selon les premières indications officielles des autorités grecques, qui annoncent un participation autour de 85%.
Fort de ce succès, la Grèce espère bien rallier les derniers créanciers récalcitrants. Ce qui permettrait, à l'occasion de l'échange de titres, de réduire l'endettement de la Grèce de 107 milliards d'euros, sur un montant total de 350 milliards. L'objectif était de ramener le niveau de la dette à 120 % du PIB en 2020.
Dès hier soir, la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a estimé que le risque d'une grave crise de l'Europe était pour l'instant écartée.
Même tonalité de la part du secrétaire au Trésor américain : Timothy Geithner estime que l'Europe ne posait plus de risque considérable pour l'économie mondiale.
Ce succès va maintenant ouvrir la voie au déblocage de l'aide financière internationale. Le FMI, l'Union européenne et la Banque centrale européenne ont promis une aide globale de 130 milliards d'euros.
Les premiers décaissements devraient intervenir très rapidement. Il y a urgence, car la Grèce doit faire face à une nouvelle échéance dans les prochains jours.