En Grèce, la crise politique rattrape la crise économique

Les grecs étaient dans la rue, vendredi 10 février pour protester contre les nouvelles réformes exigées par l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) en échange d'un second plan de sauvetage de 130 milliards d'euros. Le nouveau plan de rigueur doit passer devant le Parlement dimanche soir. Et ces manifestations ont visiblement impressionné les minsitres de Lucas Papademos, puisque cinq d'entre eux ont démissionné hier.

« Le seul résultat des nouvelles mesures ne sera pas de sauver la Grèce mais de sauver les banques », « Si ces mesures passent, la Grèce sera sous occupation ».

Les 20 000 manifestants à Athènes ont fait clairement entendre leur voix, hier vendredi 10 février. Ils ne veulent pas de ces nouvelles mesures d'austérité qui prévoient une baisse de 22% du salaire minimum, la supression de 150 000 emplois publics d'ici 2015, et des réductions de retraites. Du coup, au gouvernement on s'interroge : doit-on aller contre la rue ?

Certains ont choisi ce vendredi. Quatre ministres d'extrême droite ont démissionné, suivis par une ministre socialiste du Pasok. Une autre était déjà partie jeudi. La coalition de Lucas Papademos tangue. Mais le gouvernement a quand même approuvé à l'unanimité vendredi soir le projet de loi sur le plan d'austérité, qui doit être présenté dimanche soir devant le Parlement, et qui, sauf surprise, devrait être accepté.

La coalition dispose de 236 voix sur 300 après le départ de l'extrême droite, même si les 153 députés du Pasok se posent pas mal de questions : après deux ans de sacrifices, un nouveau plan va-t-il vraiment permettre de voir le bout du tunnel ? « Les députés n'ont pas le choix », affirme Lucas Papademos, qui promet un « chaos incontrôlé » si le plan n'est pas voté.

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