Grève générale et crise gouvernementale en Grèce

Alors que le Parlement grec doit voter dimanche 12 février au soir un nouveau plan d'austérité exigé par les instances européennes et le FMI en échange d'un deuxième prêt, de 130 milliards d'euros, la coalition gouvernementale est en train de se fissurer. Quatre ministres d'extrême droite et deux ministres socialistes ont démissionné. Un peu plus tôt des milliers de manifestants s'étaient rassemblés pour protester contre ces mesures, de plus en plus intenables pour la classe moyenne grecque.

Le consensus politique a volé en éclat, avec la démission des quatre ministres de l'extrême droite. « Je ne peux pas voter ce plan d'austérité, qui humilie le pays », a fait savoir le chef de file du parti Laos Georges Karatzaferis. Mais ce n'est pas seulement l'extrême droite qui menace le gouvernement d'implosion. Deux ministres socialistes ont également jeté l'éponge pour protester contre le programme d'austérité trop douloureux, selon eux.

Troisième partenaire de la grande coalition, les conservateurs de Nouvelle Démocratie hésitent eux aussi à donner leur feu vert à la rigueur exigée par l'Europe, d'autant plus qu'il va falloir couper encore une fois dans les retraites, ce que la droite avait toujours refusé.

Les créanciers européens soupçonnent par ailleurs le chef du parti conservateur Antonis Samaras de vouloir renier ses engagements à la première occasion pour ne pas mettre en péril ses chances de gagner les élections, prévues pour avril prochain. L'heure de vérité sonnera dans la nuit de dimanche à lundi : le Parlement doit voter la nouvelle cure d'austérité. Sinon, les Européens n'accorderont pas les 130 milliards d'euros dont la Grèce à besoin d'urgence pour éviter la faillite.

 

 

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