Viktor Orban est en pleine offensive médiatique, commencée à la mi-janvier, lorsqu'il est allé à Strasbourg pour s'expliquer devant le Parlement européen. Il avait alors été soutenu, sans faille, par toute la droite européenne réunie au sein du Parti populaire européen.
C'est d'ailleurs l'appartenance qu'il revendique devant les journalistes du quotidien Le Monde, pour se définir d'un point de vue idéologique. Très offensif, Viktor Orban n'hésite pas à manier le paradoxe et la provocation.
A la question : « Etes-vous populiste ? », il répond : « Oui, si être populiste, c'est dire aux gens 'je suis là pour rendre votre vie meilleure' ou encore si, comme Abraham Lincoln, c'est vouloir gouverner par le peuple et pour le peuple. » Et d'expliquer que les insuccès ont affaibli l'Europe et que les intellectuels et la classe politique devraient réfléchir plus librement sur l'avenir de la démocratie.
Mêlant les références les plus diverses et inattendues, le Premier ministre hongrois cite aussi Charles de Gaulle pour expliquer sa « thérapie de choc législative ». « Nous étions au bord du gouffre il y a un an et demi lorsque je suis revenu au pouvoir », insiste Viktor Orban, qui met en avant des chiffres qui traduisent, selon lui, le début du redressement économique de la Hongrie.