Avec notre bureau à Bruxelles
La confiance affichée par Viktor Orban avant son départ n’a été en rien concrétisée à Bruxelles. Le Premier ministre hongrois venait officiellement pour rencontrer le président de la Commission européenne, et lui présenter un calendrier des révisions exigées par la Commission.
Il a aussi rencontré les présidents du Conseil européen et celui du Parlement, mais aucune de ces rencontres bruxelloises ne semble lui permettre de pavoiser, bien au contraire. Le nouveau président du Parlement a averti Viktor Orban de ne pas prendre les dirigeants européens pour des idiots. Entendez : personne n’est dupe de son double langage entre Bruxelles et Budapest. Le président de la Commission s’est contenté d’affirmer qu’il avait clarifié ce que la Hongrie avait à faire, ce qui est loin de constituer un adoucissement du ton.
Dans le même temps, les ministres des Finances ont décidé de lancer une procédure en infraction à l’encontre de la Hongrie, pour déficits publics excessifs. Rien de tout cela ne rapproche le gouvernement de Viktor Orban du prêt de 15 à 20 milliards, qu’il espère du FMI et de l’UE. Et par-dessus le marché, la commissaire aux nouvelles technologies a apporté son soutien au président de la seule radio magyare d’opposition bientôt interdite.