Election présidentielle russe: l'organisation Golos dénonce l'«inégalité des droits» entre candidats

Il reste encore plus d’un mois avant l’élection présidentielle en Russie, mais les observateurs indépendants signalent déjà les irrégularités qui entachent le déroulement de la campagne électorale. Deux jours après la disqualification de l’opposant démocrate Grigori Iavlinski par la commission centrale électorale, l’ONG russe Golos a dénoncé, entre autres, l’« inégalité des droits » des candidats au scrutin présidentiel du 4 mars prochain.

« Golos » veut dire à la fois « le vote » et « la voix ». L’organisation n’hésite donc pas à donner de la voix sur le vote qui doit désigner le président de la Russie. Lors d’une conférence de presse à Moscou, Golos a fustigé « le mécanisme d’enregistrement des candidats » qui engendre « l’inégalité des droits et des possibilités ».

En effet, les prétendants à la fonction suprême qui ne sont pas proposés par un parti déjà représenté au Parlement, doivent recueillir deux millions de signatures de soutien. Au moins 95% d’entre elles doivent être authentifiées par la commission électorale. Les autres candidats n’ont pas cette obligation, que Golos juge « excessive et irréalisable ».

La dernière victime en date de cette contrainte: Grigori Iavlinski, du parti d’opposition Iabloko, qui n’est pas représenté à la Douma. Selon Golos, l’élection présidentielle s’est transformée « en un référendum avec des concurrents qui ne représentent aucun danger pour le candidat principal ». Le nom de celui-ci est bien connu : Vladimir Poutine.

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