« Golos » veut dire à la fois « le vote » et « la voix ». L’organisation n’hésite donc pas à donner de la voix sur le vote qui doit désigner le président de la Russie. Lors d’une conférence de presse à Moscou, Golos a fustigé « le mécanisme d’enregistrement des candidats » qui engendre « l’inégalité des droits et des possibilités ».
En effet, les prétendants à la fonction suprême qui ne sont pas proposés par un parti déjà représenté au Parlement, doivent recueillir deux millions de signatures de soutien. Au moins 95% d’entre elles doivent être authentifiées par la commission électorale. Les autres candidats n’ont pas cette obligation, que Golos juge « excessive et irréalisable ».
La dernière victime en date de cette contrainte: Grigori Iavlinski, du parti d’opposition Iabloko, qui n’est pas représenté à la Douma. Selon Golos, l’élection présidentielle s’est transformée « en un référendum avec des concurrents qui ne représentent aucun danger pour le candidat principal ». Le nom de celui-ci est bien connu : Vladimir Poutine.