L'OSCE et ses observateurs, sur le pied de guerre en Russie pour la présidentielle

A moins de six semaines de la présidentielle, les premiers observateurs internationaux commencent à arriver en Russie. L’OSCE va déployer 200 observateurs à travers le pays pour surveiller le scrutin. Cette présidentielle fait l'objet d'une attention particulière après les législatives de décembre, entachées de fraudes, selon les observateurs et l'opposition.

Avec notre correspondante à Moscou, Anatasia Becchio

Leur rapport critiquant les législatives de décembre avait fait grincer bien des dents en Russie, mais les observateurs de l'OSCE sont de retour. La chef de la mission a entamé son travail par une rencontre avec l’homme dont l’opposition réclame la tête : Vladimir Tchourov, le président de la commission électorale, accusé d’avoir orchestré des fraudes massives lors du scrutin de décembre.

Face aux manifestations inédites qui ont suivi les élections, Vladimir Poutine a promis d’installer des caméras de surveillance dans tous les bureaux de vote. Les premières installations ont débuté.

L'idée d'installer des webcams, la chef de la mission d’observation électorale de l’OSCE, Heidi Tagliavini, la juge intéressante, même si elle ne devrait pas accroître, selon elle, la transparence des opérations de vote : « Une webcam filme ce que l’on peut voir, mais ce qui est intéressant, c’est justement les choses qu'elle ne peut pas filmer, notamment le processus de décompte des bulletins de vote, l'enregistrement des résultats, les conditions de leur stockage ou encore qui a accès à ces données. Il y a de nombreuses questions soulevées par ce nouvel instrument ».

Lors des législatives du 4 décembre, l’OSCE avait relevé d’importantes irrégularités en particulier, après la fermeture des bureaux de vote, au moment du décompte des voix.

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