L'action est pour l'instant menée en Italie par l'association nationale de défense des consommateurs. Elle a déjà réuni plus de 70 passagers de cette croisière maudite. Plus de 70 plaignants qui attaquent la compagnie italienne Costa, propriétaire du Concordia et qui réclament pour chaque passager, une indemnisation d'au moins 10 000 euros.
Si l'on s'en tient au nombre de touristes embarqués - un peu plus de 3 200 - la facture pourrait donc dépasser les 32 millions d'euros, voire les 40 millions, si une partie des quelque 1 000 membres d'équipage se joignait à la procédure.
L'entreprise s'en inquiète manifestement, au point de se dire, elle aussi, victime de la manœuvre hasardeuse du commandant du navire, et de s'afficher résolue à se constituer partie civile, en cas de procès. Autrement dit, prête à accabler l'officier, qu'elle a d'ailleurs suspendu de ses fonctions et dont elle se dissocie totalement, selon les mots de son avocat.
Le leader européen des croisières maritimes a pris soin de contacter tous les passagers du Concordia pour « déterminer leurs dédommagements », au moment où se constitue en France, également, un collectif de victimes du naufrage, qui pourrait lui aussi, à terme, porter plainte.