Avec notre correspondant à Londres, Adrien Steim
Les plus gênés par la grève du métro seront les milliers de Londoniens et d'étrangers qui vont se précipiter ce lundi 26 décembre pour les soldes dans Oxford street et le West End, notamment. Sans compter les fans de football des clubs de la capitale. Les conducteurs de métro demandent un triplement de leur salaire et un jour de récupération quand ils travaillent un jour férié.
Encore une fois, le gouvernement et la presse, à 80% conservatrice, plaindront le calvaire des usagers. Les syndicats sont habitués. Mais le syndicat majoritaire des conducteurs de métro, Aslef, peut être satisfait : le juge Eder a refusé d'accorder une injonction au maire, se fondant sur la loi de 1992 sur les syndicats et les relations du travail. Récemment, de tels recours contestant les procédures de vote avaient permis aux employeurs d'empêcher des grèves à British Airways et Network rail, le réseau ferré. Deux autres journées d'action sont prévues en janvier.
Mais si les négociations sur les retraites des fonctionnaires, des employés municipaux et des agents des services publics (éducation et hôpitaux) échouent en début d'année, le gouvernement se verra confronter à un vaste mouvement social qui l'obligera à atténuer le plan de rigueur mis en place pour rééquilibrer les finances publiques.