Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss
Entendu par le biais d’une liaison vidéo, Piers Morgan, 49 ans, a assuré mardi au juge chargé de l’enquête, Brian Leveson, qu’il n’y a jamais eu d’écoutes illégales dans les deux journaux populaires qu’il a dirigés en Angleterre. Le juge lui a pourtant rappelé qu’il avait dit avoir écouté une conversation privée entre Paul McCartney et son ex-épouse Heather Mills avant leur divorce.
« Ce n’était pas une écoute téléphonique », a répondu l’ex-directeur de journal à sensation, désormais animateur sur la chaîne d’information américaine CNN. Après avoir refusé de donner sa source, sa mémoire lui a fait défaut lorsqu’il a été interrogé sur l’espionnage d’autres personnalités. Celui qui fut le plus jeune directeur de journal du pays a néanmoins assuré n’avoir jamais usé de méthodes illégales pour obtenir des informations.
La commission d’enquête a pourtant entendu un témoin affirmant que les écoutes illégales étaient une pratique courante au Sun, un autre tabloïd du groupe Murdoch. Après six semaines d’auditions, les Britanniques découvrent que le piratage des portables et d’autres méthodes tout aussi contestables n’étaient pas une exclusivité du News of the World. D’autres journaux populaires sont aussi en accusation.