Avec notre bureau de Bruxelles
La confiance n’était en fait qu’une simple formalité. Le nouveau gouvernement a obtenu facilement la confiance de la Chambre, même s’il y a eu une légère confusion au moment du vote. Certains membres de la majorité se sont en fait prononcés contre, en pensant s’exprimer pour un vote de méfiance. Cette dernière étape signe donc l’entrée en fonction de la nouvelle équipe composée de dix-huit ministres ; un gouvernement mené le socialiste francophone Elio Di Rupo.
Lors de son discours devant le Parlement, l’homme au nœud papillon a rappelé les réformes institutionnelles, politiques et économiques qu’il allait devoir mener. La Belgique doit en effet assainir ses finances et trouver plus de 11 milliards d’euros pour boucler le budget 2011 alors que la pression des marchés sur le pays est forte.
L’agence de notation Standard and Poor’s a en effet baissé la note du royaume, il y a deux semaines à peine. Cette dégradation avait, on s’en souvient, précipité la formation du gouvernement. Beaucoup disent ici que la pression des marchés est telle que la nouvelle formation n’aura d’autres choix que de s’entendre. D’autres préfèrent invoquer un accord gouvernemental complet et précis de 180 pages comme garant du succès de la nouvelle équipe.